Monuments
+ Le temple d'Artémis
La divinité protectrice de la cité, est la déesse Artémis, en l'honneur de qui furent érigés trois sanctuaires et un magnifique temple lequel faisait partie des sept merveilles du monde.
Les tessons de céramiques mis au jour par les fouilles autrichiennes ont permis de confirmer les témoignages antiques sur l'ancienneté du culte d'Artémis Ephesia. Le premier dispositif bien attesté est une cour découverte avec au centre un baldaquin formé de deux rangées de trois colonnes, probablement d'inspiration orientale, qui est ensuite inclus dans un petit temple périptère orienté à l'ouest, contrairement à la coutume de Grèce continentale. Celui-ci est remplacé à partir de 560 av. J.-C. par un imposant temple ionique diptère en marbre.
Incendié en 356 av. J.-C., il est reconstruit à l'époque hellénistique, surhaussé par un podium, élargi et enrichi par une nouvelle décoration sculptée à laquelle, s'il faut en croire Pline l'Ancien, contribue le célèbre sculpteur Scopas. Le temple est détruit par les Goths en 262 ; seuls quelques vestiges subsistent sur place. Quelques fragments du décor sculpté ont été mis au jour, aussi bien pour le temple archaïque que pour le temple hellénistique ; ils sont conservés au British Muséum.
+ Le théâtre
Cette construction monumentale en marbre mesure 145 mètres de large pour un auditorium de 30 mètres de haut. La construction de celui encore visible aujourd’hui commença à l’époque hellénistique et se termine à l’époque romaine. Toutefois, tout comme l’Artémision, l’édifice hellénistique a été bâti sur la base du théâtre plus ancien, qui servit à l’époque classique. La scène de 25 mètres sur 40 et l’auditorium pouvait accueillir jusqu’à 24 000 personnes.
+ Le « District administratif » et l'Agora civique
+ La Bibliothèque de Celsus
La bibliothèque n’a été révélée que par des restes monumentaux. Incendiée par les Goths en 263 apr. J.-C., tout ce qu’elle renfermait fut détruit. Devant la façade en ruines, les Ephésiens installèrent des plaques de marbre pour construire un bassin de fontaine. La façade actuellement en place est le fruit de huit années de travaux. Entre 1970 et 1978, les chercheurs F. Hueber, un architecte et V. M. Strocka, un archéologue, travaillèrent presque exclusivement au relèvement de celle-ci, haute de plus de 16 mètres et large de 10.
Construite à partir de 117 apr. J.-C., elle fut dédiée par M. Julius Aquila, le gouverneur de la ville, à M. Celsus Polemaneus, son père, qui gouvernait la ville avant lui. Abritant pas moins de 12.000 rouleaux, conservés dans des placards en bois encastrés dans les murs (ce qui explique qu’elle ait été détruite par un incendie), elle occupait le troisième rang des plus grandes bibliothèques du monde, derrière celles d’Alexandrie et de Pergame. Icône emblématique et fierté de la cité au IIe siècle après J.-C., ce bâtiment l’est encore de nos jours puisqu’il figure sur certains billets de banque turcs.
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